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Saint Guinefort - Grands guérisseurs

  Saint Guinefort   Grands guérisseurs Un guérisseur qui sort de l’ordinaire : Saint Guinefort
Saint Guinefort


Imaginez un saint guérisseur dont le culte a été sévèrement combattu dès le XIIIe siècle et qui a malgré tout perduré jusque dans les années 1940 …
Un saint qui n’a jamais été canonisé par le Vatican mais dont le souvenir respectueux a traversé les siècles parmi la population…
Un saint auquel les parents s’adressaient pour soigner leurs enfants malades, mais aussi pour apprendre s’ils allaient survivre…

Un saint enfin qui avait subi le martyre mais n’était pas humain pour autant…
J’ai nommé saint Guinefort, un beau lévrier, héros malgré lui d’une histoire passée au titre de la légende !



Il était une fois un châtelain qui partit à la chasse non loin de Lyon, près des Dombes. A son retour, il trouve le berceau de son petit enfant renversé à terre et son chien adoré, un lévrier comme il sied à un homme de sa condition, tout rouge de sang… Pris de colère envers cette trahison, il trucide l’animal, découvrant trop tard qu’un serpent mort gît près du bébé enfoui sous ses couvertures. Ses pleurs et remords ne peuvent rien y faire, il a tué son fidèle serviteur qui avait sauvé son héritier... Désespéré, il le fit enterrer non loin du château, puis le malheur s’abattit sur lui, sa descendance s’éteint et son château devint une ruine.



Les paysans des alentours par contre ne tardèrent pas à se rendre auprès de la tombe de Guinefort ; priant pour lui, ils en profitaient aussi pour demander aux mânes du chien de sauver leur enfant malade. Des rituels se développèrent, comme par exemple de faire passer le petit malade trois ou sept fois de suite entre les troncs des arbres poussant près de la tombe.
Une autre croyance circulait parmi le petit peuple de France (et d’ailleurs), celle qui accréditait l’idée que des fées avaient échangé le bébé sain d’une paysanne pour y mettre le leur, ressemblant certes, mais tout malingre et en mauvaise santé… En laissant cet « intrus » la nuit sur la tombe de Guinefort, les mères demandaient au saint canin de bien vouloir intervenir auprès des fées kidnappeuses pour retrouver leur « véritable » enfant.
Etait-ce une grande naïveté de leur part ou bien un infanticide déguisé pour un enfant condamné ? On ne le saura jamais, mais Guinefort guérissait et la nouvelle, dûment colportée à la ronde, renforçait sa réputation et le souvenir des rituels mis en place !



Comment le culte du lévrier se confondit-il avec celui d’un prêtre du même nom ? Nul ne le sait. Ce qui est sûr, par contre, c’est que, de par sa compassion, Guinefort apportait soit la guérison, soit un réconfort psychologique en permettant aux pauvres parents de se préparer à la mort de leur rejeton. A une époque où la mortalité infantile était particulièrement élevée, ce n’était pas à dédaigner.
Le culte et le nom de Guinefort ont largement dépassé les frontières de la région lyonnaise et la formule « qui donne la vie ou la mort» se retrouve sur maint lieu sacré. En Bretagne, dans le village de Saint Broladre, une chapelle lui est dédiée. Elle comporte un trou dans un des murs et les parents d’enfants malades y venaient pour consulter : on y faisait passer la tête de l’enfant ; si le saint lui donnait la force de la redresser, il vivrait ; sinon, il fallait s’attendre au pire. Il faut peut-être voir là une réminiscence du rôle de passeur d’âme dévolu aux chiens dans l’Antiquité …



Tout allait pour le mieux pour les paysans du Moyen-Age quand l’Eglise s’avisa de sérieusement combattre le paganisme qui continuait à hanter les campagnes. Le dominicain Étienne de Bourbon (1195-1261) qui, en tant qu’inquisiteur pour ce diocèse, avait été mandaté pour voir ce qu’il en était dans le Lyonnais, fut effaré d’entendre des femmes confesser qu’elles s’étaient rendues dans un bois « sacré » y conduire des rituels pas catholiques du tout… Heureusement pour nous, il eut la bonne idée de consigner ses expériences dans un livre fort épais, le « Traité des diverses matières à prêcher », rédigé entre 1250 et 1261 ; il y donne moult détails sur des idolâtries qu’il mit un point d’honneur à détruire, dont celle qui touchait ce lévrier guérisseur. Une certaine ironie est de mise ici car le nom des dominicains peut être interprété comme des « domini canis », autrement dit, les … « chiens du Seigneur » ; de plus, saint Dominique (1170-1221) est presque toujours représenté avec un chien à ses pieds !
Il fit déterrer le pauvre Guinefort et détruisit ses restes, il fit raser le bosquet et les arbres considérés comme sacrés par les habitants du cru et enfin, il fit interdire tout rassemblement dans ces lieux fatalement habités par le diable, selon lui. C’était sans compter sans la résilience des paysans ni leur recherche désespérée d’un remède pour sauver un de leurs enfants… et c’est ainsi qu’une recherche ethnographique révéla que le cher lévrier était toujours l’objet de prières et d’une respectueuse vénération dans les années 1940 dans la région de Lyon et ailleurs ! Par contre, des bruits de source sûre ayant couru que les fées ne procédaient plus à des échanges de bébés au berceau depuis très longtemps, plus personne n’abandonne son gamin toute une nuit dans le bois.
On dit le culte disparu, mais j’ai un doute … en 1979 un livre de J-C. Schmitt, « Le saint lévrier, Guinefort, guérisseur d'enfants depuis le XIIIe siècle » paru aux éditions Flammarion, et réédité en 2004 (!), a déjà connu sept traductions de par le monde! De plus, feu Jean Prieur a prouvé dans ses deux ouvrages (« L’âme des animaux » chez Robert Laffont, et « Histoire surnaturelle des animaux » chez JMG) que les bêtes ont une âme et sont capables de se manifester sur le plan matériel après leur départ.



De nos jours, on trouve des tableaux et des vitraux modernes qui gardent le souvenir de la légende vivace du courageux Guinefort, des images pieuses aussi, bien sûr sans l’aval du Vatican ; mais comme disaient jadis les Russes, « le tsar est loin et Dieu encore plus » … alors, merci d’avoir une petite pensée émue pour cet animal qui a bien mérité un peu de notre reconnaissance et gratitude. Et pourquoi pas, si vous passez un jour dans le bois de Saint-Guignefort dans l’Ain, allez donc voir si des fées ou un fantôme de lévrier ne traînent pas encore sous les futaies…

Article Marie Turquois pour Fabrice Deguy

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