Histoire et Légendes - La Table Ronde - Merlin l'enchanteur

Merlin l'enchanteur

La légende de Merlin


Le nom même de Merlin n’a pas d’origine clairement définie. Certains le situent à l’époque des druides celtiques. Ce que l’on sait, c’est que les noms « Merddin », « Myrddin », puis ensuite « Merlinus » ou encore « Merilun » furent utilisés successivement pour décrire un seul et même personnage. Le nom de « Merlin » sera adopté plus tard, sans doute aux environs du XIIe siècle. La légende de Merlin, dont le nom est associé à des qualificatifs divers tel que « enchanteur », « magicien » ou « l’Homme des bois », est très complexe. On ne sait pas si ce personnage a vraiment existé, les sources manuscrites de l’époque ayant disparu. La plupart des ouvrages qui parlent de Merlin, évoquent aussi Arthur et les chevaliers de la Table Ronde. Ces textes datent du XIIe siècle au XVIe siècle, mais des récits mettant en scène Merlin remontent à bien plus longtemps. Il apparaît qu’un certain Merlinus Ambroisius aurait réellement existé, de descendance royale. L’influence chrétienne au Moyen Âge aurait transformé les écrits de départ en légende : la mère de Merlin ayant enfanté d’un "antéchrist" aux grands pouvoirs. De plus, certaines femmes deviennent des sorcières s’en prenant aux hommes, même à Merlin. Bref, sa description varie au fil des époques jusqu’à ce qu’il devienne le Merlin que l’on connaît à travers les contes et les dessins animés : enchanteur, prophète, homme des bois, maître des animaux, sage, un magicien pur et proche de la nature, assez proche du dieu Pan de la mythologie grecque qui représente l’incarnation même de la nature. Sur le plan symbolique Merlin représente la bonté et le rêve,la nature dans sa puissance originelle. C’est sans doute pour cela qu’il nous captive, car il est la représentation d’ un archétype éternel.

Son surnom, « l'enchanteur », lui vient de ses capacités à pratiquer la magie, lui permettant de prophétiser, de se métamorphoser et de transformer l'apparence d'autrui. Il est également connu pour être un bâtisseur fabuleux, grâce à sa connaissance des pierres.
Merlin peut se présenter sous les traits d'un enfant comme sous ceux d'un vieillard.
D'ailleurs, ses traits de personnalité rappellent autant l'enfant « par son goût du jeu, du déguisement et du canular », que le vieillard, par « son détachement, sa sagesse et son expérience ».
L'enchanteur peut également se métamorphoser en animal, comme le cerf, qu'il a fréquemment revêtu, ou l'oiseau, qu'il utilisait très souvent afin de pouvoir voler.

Parmi les innombrables talents de Merlin, on trouve aussi l'astronomie, dont il a acquis les connaissances par l'observation.
Il pratique l'astrologie, qui lui a permis de découvrir de nombreuses choses par les astres.

Beaucoup voient dans la légende celtique originelle de Merlin, « celle d'un druide divin lié à des rituels saisonniers calendaires », ce qui lui aurait donné cette image d'homme des bois, d'astrologue, de devin et de magicien.
Cependant, l'absence de sources d'époque rend impossible un quelconque lien avec un fond mythologique exclusivement celte.

L'histoire de Merlin possède différentes fins en fonction des auteurs, la plus connue étant celle où il tombe amoureux de la fée Viviane, à qui il apprend la magie, avant que cette dernière ne l'enferme à tout jamais dans une prison d'air, en se servant de l'un de ses propres sortilèges.

La légende la plus connue quant à son origine le fait fils d’une vierge et d’un démon, d’où le parallèle chrétien et la qualification d’antéchrist. Cependant, d’autres légendes (rapportées par Stephen Lawhead dans son Cycle de Pendragon) lient son existence à la légende de l’Atlantide, d’où sa mère serait native (Charis, fille du Roi Avallach d’Atlantide), alors que son père serait breton (Taliesin fils d’Elphin, roi de Caer Dyvi), selon la légende du Cycle de Pendragon. Ces divergences d’origine viennent du fait qu’aucune histoire réelle n’a encore été découverte, et, de ce fait, toute version est possible.

La Voie du Magicien de Deepak Chopra


Le Dr Deepak Chopra a redécouvert l'enseignement de Merlin l'Enchanteur, qu'il considère comme le plus grand maître spirituel de la civilisation occidentale. En nous rapportant le dialogue de Merlin et de son élève Arthur, Deepak Chopra nous plonge au cœur même d'une sagesse sans âge et nous montre comment transcender la réalité quotidienne. Au fil de vingt leçons, vous apprendrez en même temps qu'Arthur l'art de vous libérer des limites et des illusions tout en décuplant vos possibilités d'épanouissement personnel. Chaque leçon s'appuie sur des exemples concrets et illustre l'éveil à un monde illimité: peu à peu, vous découvrirez le magicien qui est en vous. Entrez dans la grotte de cristal en compagnie de Merlin et commencez une quête initiatique passionnante qui transformera votre vie.


Dans la forêt, Merlin instruit le jeune Arthur et lui montre comment transcender la réalité quotidienne en modifiant la perception qu'il en a…
Au fil de vingt leçons, Arthur, qui est ici notre double, apprend l'art de se libérer de toutes les limites dont s'encombre l'esprit humain, tout en décuplant ses possibilités d'épanouissement personnel. Chaque leçon s'appuie sur des exemples concrets et illustre son éveil et sa conversion progressive au monde de l'illimité peu à peu se révèle le magicien qui se trouve en lui -en chacun de nous. Cette quête initiatique lui permettra, le jour venu, de transformer sa vie.
Sous la forme d'un dialogue entre maître et disciple, Deepak Chopra redécouvre l'enseignement de Merlin l'Enchanteur, qu'il considère comme le plus grand maître de sagesse de la civilisation occidentale.

En voici un extrait par L'Enfant Phénix :

L’Enseignement de Merlin : la voie du magicien

On me demande souvent pourquoi je me suis autant intéressé aux magiciens, alors que je suis originaire d’Inde. Ma réponse est simple : en Inde, les gens croient encore à l’existence des magiciens. Mais qu’est-ce qu’un magicien ? Un être qui ne se définit pas tant par ses « pouvoirs magiques » que par sa capacité à transformer la vie.

- Un magicien a le pouvoir de changer La peur en joie, la frustration en épanouissement.

- Un magicien a le pouvoir de nous libérer des limites temporelles.

- Un magicien nous entraîne au-delà des limites et nous projette dans l’illimité.

Autrefois en Inde, quand j’étais enfant, je connaissais déjà le pouvoir des magiciens. Il arrivait que des vieillards en sari blanc et sandales nous rendent visite, et le petit garçon fasciné devinait déjà en eux des êtres d’exception. Ils étaient parfaitement sereins ; ils rayonnaient de joie et d’amour. Ils semblaient complètement inaccessibles aux oscillations émotionnelles de la vie quotidienne. Nous les appelions gourous, guides spirituels. Mais il me fallut longtemps pour comprendre que gourous et magiciens sont identiques. Chaque civilisation a eu ses maîtres, voyant, ses guérisseurs ; gourou est le mot indien qui désigne le détenteur de la sagesse spirituelle.

En Occident, le magicien s’incarne surtout dans la figure de l’alchimiste, cet être capable de changer en or un métal ordinaire. L’alchimie est tout aussi familière aux Indiens, puisqu’ils l’ont inventée. Mais le terme d’alchimie a pour eux une valeur métaphorique. Il désigne la capacité à transformer un être humain en or, à changer nos sentiments primitifs – la peur, l’ignorance, la haine et la honte – en substances les plus précieuses qui soient : l’amour et l’épanouissement. Ainsi un maître capable de vous apprendre à devenir une personne libre et aimante est par définition un alchimiste… et l’a toujours été. Quand je suis entré au lycée de New Delhi, j’en savais déjà long sur Merlin, le plus célèbre magicien de l’histoire de l’Occident. Comme tout un chacun, je l’ai immédiatement aimé. Tous les aspects de son univers m’ont rapidement captivé. Je me rappelle encore les douzaines de strophes d’Idylles du roi, le poème épique de Tennyson, qu’on nous faisait apprendre par de longues et chaudes journées d’été. J’ai dévoré tous les autres textes relatant la légende d’Arthur que je pouvais me procurer. Il ne me paraissait pas insolite de tout savoir sur les paysages verdoyants et tempérés de Camelot, alors que je ne connaissais qu’un féroce soleil tropical, ni de vouloir chevaucher comme Lancelot alors que j’aurais suffoqué en armure, et je ne mettais pas en doute l’existence de la grotte de cristal de merlin, malgré les avis contraires des commentateurs pour qui les magiciens ne sont que des êtres de légende. Je savais que c’était faux parce que le jeune Indien que j’étais les avait rencontrés.

(…) Cela fait trente ans que je réfléchis à la science des magiciens. J’ai fait le pèlerinage de Glastonbury, j’ai parcouru l’ouest de l’Angleterre, escaladé le Tor et vu la colline où Arthur et ses chevaliers sont censés se reposer. Mais un penchant plus mystérieux, une soif de transformation continue de me ramener à la magie. J’ai senti chez mes contemporains un besoin grandissant de renouer avec cette science. Depuis que je suis adulte, je consacre ma vie professionnelle à parler et à écrire sur les moyens de parvenir à une liberté et à un épanouissement complets. Et j’ai compris, tout récemment, que c’était de l’alchimie que je parlais.

J’ai finalement décidé qu’une manière stimulante d’aborder ce sujet serait d’évoquer une des plus merveilleuses amitiés jamais relatées, celle de Merlin et d’Arthur dans la grotte de cristal. Dans ce livre, la grotte de cristal est un sanctuaire situé dans le cœur de l’homme. C’est un refuge sûr où s’exprime une voix pleine de sagesse et d’où est banni le tumulte du monde extérieur. La grotte de cristal a toujours abrité et abritera toujours un magicien – il suffit d’entrer et d’écouter. Le monde d’aujourd’hui est tout aussi magique que celui des générations passées. J. Campbell, le grand professeur de mythologie, disait que toute personne attendant au coin d’une rue le signal de traverser aspire au fond à pénétrer dans un univers d’aventures et de prouesse héroïques. Incapables de saisir, notre chance, nous traversons la rue sans remarquer l’épée fichée dans le rocher au bord du trottoir. Notre voyage dans le miraculeux peut commencer dès maintenant. La voie du magicien n’appartient pas à un passé révolu. Elle est toujours et partout possible. Elle appartient à tous et à personne. Le but de cet ouvrage est simplement de vous restituer ce qui vous appartient. Comme le disent les deux premières phrases de la première leçon :

Chacun de nous abrite un magicien.

Celui-ci voit tout, il sait tout.

Cette proposition sera la seule du livre qu’il vous faudra accepter sans preuves. Une fois que vous aurez découvert votre magicien intérieur, l’initiation progressera d’elle-même. Cette sorte d’apprentissage spontané a longtemps joué un rôle primordial dans ma propre vie quotidienne, alors que j’attendais, que je guettais les indications de ce guide intérieur. Il n’existe pas de plus fascinante manière d’apprendre. J’entendais la voix de Merlin dans les rires captés au vol à l’aéroport, dans les bruissements de branches d’arbres sur le chemin de la plage, et même à la télévision. Une gare routière peut se transformer en grotte de cristal si vous lui en donnez la possibilité. (…)


*****

Aphorismes de la Leçon 1 :

- Un magicien existe en chacun de nous. Ce magicien voit et sait tout.

- Le magicien est au-delà des oppositions lumière/obscurité bien/mal plaisir/douleur.

- Tout ce que voit le magicien plonge ses racines dans un monde invisible.

- La nature reflète les humeurs du magicien.

- Le corps et l’esprit peuvent dormir, mais le magicien reste toujours en éveil.

- Le magicien détient le secret de l’immortalité.

Récit:

- Prend, dit un jour Merlin en tendant soudain un bol de soupe à Arthur ; Goûte.

Arthur hésita un peu et pris le bol. C’était un délicieux potage de venaison et de racines sauvages que Merlin avait saupoudré de mystérieuses épices à son insu. La soupe était irrésistible et, au moment où Arthur y replongeait avidement sa cuiller, Merlin lui arracha le bol des mains.

- Attends, encore, marmotta Arthur, la bouche pleine.

Merlin secoua la tête.

- Le festin est tout entier dans la première cuillerée, sermonna-t-il.

Arthur, d’abord envahi par la frustration et le découragement, finit par remarquer qu’il était aussi satisfait que s’il avait avalé tout le potage.

Plus tard, alors qu’Arthur sommeillait sous un arbre, Merlin s’approcha silencieusement et déposa un grand bol de soupe à côté de lui. En s’éloignant, le sage murmura :

- Souviens-toi de ceci : à quoi serviraient toutes ces années d’école de magie si je n’étais pas capable de tout te montrer dès le première leçon ?

Comprendre la leçon

Il faut une vie entière pour assimiler l’enseignement du magicien, mais tout ce qui sera expliqué au fil des ans et des décennies est déjà présent dans la première leçon de Merlin. C’est le moment où le magicien se présente. Il dévoile le sens de sa vie, consacrée aux énigmes les plus profondes, celle de la mortalité et de l’immortalité. Sa démarche est toujours magique. C’est pourquoi Merlin (notre magicien intérieur) n’a pas véritablement de forme physique : pour lui les apparences physiques sont illusoires. Il a vu naître et mourir des mondes, il a survécu à tous les bouleversements, et sa réaction est toujours demeurée identique : le magicien voit. Les magiciens sont des voyant… Ils voient la réalité comme un tout, par-delà ses innombrables facettes.

- As-tu toujours été un magicien ? demanda Arthur.

- Comment aurais-je pu l’être ? répondit Merlin. Au début, quand je me promenais, comme toi, et que je rencontrais quelqu’un, je n’apercevais qu’une silhouette de chair et d’os. Mais après quelque temps, je remarquai qu’une personne habite une maison qui prolonge son corps – les êtres malheureux affligés d’émotions tumultueuses habitent des maisons désordonnées. Les êtres heureux et épanouis habitent des maisons ordonnées. Ce n’était qu’une observation mais, en y repensant peu après, je me suis dit qu’en voyant sa maison j’en apprenais plus sur cet être. « Puis ma vision s’est élargie. Quand je rencontrais une personne, je ne pouvais m’empêcher de voir sa famille et ses amis. Ils étaient aussi des prolongements de l’être qui m’en disaient long sur sa vraie personnalité. Et ma vision a continué de s’agrandir. J’ai commencé à percer le voile de l’apparence physique. Je voyais les émotions, les désirs, les peurs, les souhaits et les rêves. Ce sont aussi des parties visibles de l’être pourvu qu’on ait des yeux pour les voir.

« Je me suis mis à observer l’énergie qui émane de chaque personne ; Á ce moment l’assemblage physique de chair et d’os était devenu presque insignifiant et bientôt j’ai découvert, en chaque personne que je rencontrais, des mondes englobant d’autres mondes. Et j’ai compris que tout être vivant est à lui seul l’univers entier, revêtu d’un masque chaque fois différent.

- Est-ce vraiment possible ? demanda Arthur.

- Le jour viendra où tu comprendras que tu portes en toi l’univers entier et, ce jour-là, tu deviendras un magicien. En tant que magicien, tu n’habites pas le monde, tu le contiens.

Tout au long de l’histoire, le magicien a été recherché par ses contemporains où qu’il vécût – dans les forêts profondes, dans les grottes, dans les tours ou dans les temples. Il a aussi voyagé sous différents noms – philosophe, magicien, voyant, chaman, gourou. « Dites-nous pourquoi nous vieillissons et mourons. Dites-nous pourquoi nous sommes incapables de mener une vie heureuse. » Seul un magicien pouvait soulager les mortels du fardeau de tant de question difficiles.

Après avoir écouté très attentivement, les magiciens, les maîtres et les gourous faisaient tous la même réponse : « Je peux vous délivrer de toutes cette ignorance et de toute cette souffrance si vous comprenez que je suis en vous. Cette personne distincte à laquelle vous croyez vous adresser, c’est vous-même ; nous sommes un et, de ce point de vue, aucun de vos problèmes n’existe. »

Quand Arthur se lamenta un jour que Merlin le garde dans la forêt en ne lui offrant que de brèves excursions dans le monde, Merlin bougonna : Le monde ? Comment crois-tu que vivent ces gens que tu as vus au village ? Ils ne se soucient que du plaisir et de la douleur, poursuivant l’un et fuyant désespérément l’autre. Vivants, ils gâchent leur vie à s’inquiéter de leur mort. La perspective de la richesse et de la pauvreté les obsède constamment et alimente leurs pires angoisses.

Par bonheur le magicien intérieur ignore ces états. Parce qu’il voit la vérité, il est inaccessible à son contraire, car le jeu des contraires – plaisir et douleur, richesse et pauvreté, bien et mal – devient illusoire le jour où l’on assimile la vision plus ample du magicien. On ne saurait pourtant nier que ce drame de la vie quotidienne soit réel pour les gens ordinaires. Le spectacle superficiel de la vie n’est la vie que si l’on se fie aux impressions de nos sens*.

Les mortels se transforment en magiciens pour se délivrer de cette obsession de l’apparence et pour donner une réponse à leur quête de sens. L’existence doit être quelque chose de plus que cette vie-là, ont toujours pensé les mortels, sans savoir exactement en quoi consistait ce « quelque chose ».

- Passe ton temps à sonder non ce que tu vois mais le pourquoi de ce que tu vois, conseilla Merlin à Arthur.

Conclusion de la première leçon : regardez par-delà votre moi limité pour découvrir votre personnalité illimitée. Percez le masque de la mortalité et découvrez le magicien. Il est en vous et seulement là. Quand vous l’aurez trouvé, vous deviendrez également voyant. Mais la vision se développera à son heure, progressivement. Vous devez auparavant éprouver le sentiment que la vie dépasse ce que vous vivez. C’est comme une voix ténue qui murmure : « Trouve-moi. » Cette voix est calme, paisible, réconciliée et insaisissable. C’est la voix du magicien et c’est aussi la vôtre.

Vivre avec la leçon

Les préceptes de Merlin agissent subtilement, comme l’eau s’instille dans les profondeurs de la terre. L’eau qui jaillit du sol aujourd’hui est la pluie, tombée il y a des milliers, voire des millions d’années. On ne sait pas grand-chose sur la vie de cette eau cachée, où elle va, ce qui lui arrive au sein des roches souterraines invisibles. Mais un jour, propulsée par la gravité, elle remonte des profondeurs et, surprise ! jaillit totalement pure et fraîche. La parole de Merlin agit comme cette eau. Si vous vous recueillez pendant quelques minutes, les mots vont commencer à s’instiller en vous. Laissez-les vous imprégner et laissez la sagesse faire son œuvre. N’attendez, n’anticipez aucun résultat immédiat, mais soyez attentif à tout ce qui arrive. Tout ce qui arrive est utile.

La première leçon enseigne à découvrir votre magicien intérieur et à comprendre son point de vue, très différent du point de vue de l’esprit (du mental) ou de celui des émotions*. Les émotions procèdent par sensation et réaction. Elles sont aussi réactives que les tentacules d’une anémone de mer qui tressaillent quand on les effleure. La douleur provoque une contraction émotionnelle ; le plaisir entraîne dilatation et soulagement.

L’esprit (le mental) agit en revanche de façon beaucoup moins immédiate. Il contient un immense catalogue de souvenirs qu’il brasse continuellement. Il compare le nouveau avec l’ancien et rend sa décision : telle expérience est bonne, telle autre est mauvaise, ceci vaut la peine d’être répété, cela non… Ainsi les émotions réagissent immédiatement, instinctivement à toutes les situations, et leur spontanéité évoque celle d’un nourrisson qui sourit ou pleure si facilement. L’esprit, lui, consulte sa banque de données et réagit avec un temps de retard.

Le magicien ignore ces deux types de réaction, l’immédiate et la différée – Merlin est, tout simplement. Il voit et accepte le monde tel qu’il est. Cet acte n’a rien de « passif » pour autant. L’attitude du magicien à l’égard du monde obéit à une intuition fondamentale : « Tout ceci est moi même. » Par conséquent, en acceptant le monde tel qu’il est, le magicien l’appréhende dans la lumière de l’acceptation de soi, qui est la lumière de l’amour.

Il peut sembler étrange que le magicien s’explique si peu sur sa définition de l’amour. L’amour (pseudo-amour, passion affective) est une émotion particulière, un sentiment qui submerge comme une vague, une attraction très puissante qui répond à un stimulus irrésistible. L’esprit a ses propres façons de procéder qui ne sont pas si différentes : il aime répéter les expériences antérieures heureuses. « J’aime ceci » signifie fondamentalement : « J’aime répéter ce qui a été si agréable auparavant. » Ainsi, les émotions et l’esprit sont sélectifs. Il est pertinent de trier et de choisir, mais ces actes exigent un effort. On nous a appris que l’effort est bon, que rien ne s’obtient sans travail, mais ce n’est pas vrai. Être n’est pas le fruit d’un effort.

A un niveau plus subtil, le tri et le choix impliquent aussi le rejet. L’esprit ne peut envisager qu’un objet à la fois. Avant que vous puissiez dire : « J’aime cela », il faut avoir repoussé toutes les autres options. La peur joue un grand rôle dans ce rejet. L’esprit et l’émotivité n’envisagent pas la douleur et la souffrance de façon neutre ; ils les craignent et les rejettent. Cette habitude du tri et du choix se traduit par une grande dépense d’énergie, parce que l’esprit demeure sur le qui-vive, il veille continuellement à ce que les blessures, les déceptions, la solitude et tant d’autres expériences douloureuses ne se reproduisent pas. Quelle place laisse-t-il au silence ?

Sans silence, le magicien n’a pas la possibilité de se manifester. Sans silence, il ne peut y avoir de véritable compréhension de la vie qui est aussi fragile dans ses replis intimes qu’un bouton de rose.

Les mortels, ayant remarqué que les magiciens ignoraient la peur, vinrent demander conseil aux magiciens. Les magiciens accueillent à bras ouverts, acceptent tout ce qui leur arrive. « Comment arrivez-vous à une telle paix de l’esprit ? » demandèrent les mortels. Et la réponse des magiciens fut : « Regarde en toi-même, là où règne exclusivement la paix. »

Le premier pas dans le monde de merlin (notre magicien intérieur) consiste à reconnaître son existence – c’est suffisant.

En lisant cette leçon, il est possible que votre esprit se rebelle, refuse d’admettre la validité d’un autre point de vue, d’un autre chemin que le sien. Á cette réaction de méfiance vont peut-être s’ajouter l’anxiété, l’ennui, le scepticisme, le mépris – et d’autres sentiments analogues. Ne leur résistez pas. Ce sont simplement de vielles façons habituelles de trier et de choisir. Votre esprit se donne de l’importance en refusant. Il vous a fidèlement servi pendant des années en bannissant les choses désagréables. Mais la question est de savoir si cette tactique est efficace. L’esprit réussit peut-être à vous rendre intelligent, mais il est pauvrement équipé pour vous apporter le bonheur, l’épanouissement, la paix intérieure.

Merlin (notre moi divin) ne discute pas avec l’esprit. Les débats qui agitent la pensée ne le concernent pas, car le magicien ne pense pas : il voit. (et il est) Telle est la clé du merveilleux ; tout ce que vous voyez dans le monde intérieur se réalisera dans le monde extérieur. Vivez avec cette première leçon, laissez le fluide de la sagesse s’instiller peu à peu en vous par des voies mystérieuses, et observez. Votre magicien intérieur n’a qu’une aspiration : s’éveiller.
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